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A moi !
Bon, bé voilà…comme vous avez dû vous en douter, j’y suis bien revenue à l’hosto, le mercredi…pas à jeùn, mais ils nous ont bel et bien gardées, ma grenouille et moi. Mon gynéco était de perm’ ce jour, et il m’a sorti
« Ah, j’savais bien que ça n’servait à rien d’vous faire venir tant que j’n’étais pas là ! »…
[…]
« …en fait, hier, ils m’ont dit par rapport aux exam’ que j’étais loin d’être mûre »
« Peut-être, mais en attendant, je suis pour le fait de vous le déclencher, vos dextros sont trop irréguliers…il y a risque de gros bébé, j’vais essayer maintenant d’vendre votre bout d’gras »
[ ?!!!]… « mais euh…j’ai pô pris mes affaires mua…pis euh… »
Mais il ne m’écoutait déjà plus… ( ! )
[ sik ]
Bahmerdalors ! Ayé, c’est parti ? (‘reusement que j’avais écouté mon homme quand il m’a conseillé de m’faire accompagner par mon pôpa, plutôt que de prendre ma voiture !) Du coup, j’l’ai appelé d’l’hosto en lui disant qu’ils m’avaient alpaguée, et qu’ils comptaient ne plus me relâcher avant qu’la pitchoune n’ait vu le jour !
Résultat, ils ont tenté d’me déclencher les contractions au Propess (quand j’prends l’temps de lire c’qui est écrit en lien au médoc…y’a d’quoi flipper !...m’enfin…main’nant, c’est fait !) Donc, le truc, c’est genre une tite languette qui s’présente comme un tampon_avec une tite ficelle. Les sages femmes m’ont dit que l’avantage, par rapport au gel, c’est que l’bidule peut être retiré si ça devenait trop douloureux, puis elles me l’ont placé au plus profond, pour faire dilater le col…et là, là …j’ai commencé à comprendre ce que voulait dire le mot « contraction »…ouep ! Comme je ne connaissais pas mon seuil de tolérance, j’ai tenté tant bien que mal à encaisser l’truc…ne sachant pas jusqu’où ça pouvait aller… ( ?! )
Puis au bout d’un certain temps, où seule dans cette chambre, branchée au monitoring, j’étais en train d’me pendre au trapèze du dessus de lit, de douleurs, mon Doc entrant et voyant la scène, dit :
« Ah bah vous les sentez les contractions apparemment… !? »
« Un peu qu’j’les sens, ouais ! »
Il consulta les graph’ du monito, puis dit calmement
« Bin y’a qu’à enlever l’propess »
(…ouf…)
Une sage-femme est entrée quelques minutes après, puis m’a retiré c’tampon de [… !] J’avais des contractions régulières, toutes les 2mn, et mon col n’était qu’à 2 doigts… (« avant, ou après ?! »_cf. le film de Les nuls. ^^)
Je suis ensuite allée dans une chambre « transitoire » entre chaque monitoring, pour constater l’évolution d’mon travail.
Il était prévu que Jo, une amie, assiste à l’accouchement, elle était donc à mes côtés toute la journée, en fin d’après-midi mon homme nous a rejoint, mais déjà là, j’commençais à marcher moins péniblement, et lorsque je dus faire mon dernier monito, vers 19h, les contractions étaient redevenues « anarchiques », sans aucune régularité… Juste bonne pour rester à l’hosto pour la nuit, et ré-attaquer l’même taf le lendemain… ( ! ) Merdalors… !
En attendant, j’ai super bien dormi…j’avais peur de me tordre en…quatre, voire cinq ou six, mais non. Le lendemain, j’étais toujours à 2 doigts (aussi bien avant, qu’après… !) et là, les sages-femmes ont parlé de m’déclencher les contractions à la perf, en augmentant progressivement la dose…
« Okai… Allons-y gaiement ! » o_O
Ma copine est revenue dès l’ouverture des portes, et on est passé direct en salle de travail. Là, plus d’échappatoire apparemment, une fois rentré, on ne pouvait ressortir qu’en ayant accouché ! La journée a commencé sur des rires, au fur et à mesure, une jeune sage-femme venait augmenter la dose de la perf’…je parvenais à tenir, repoussant toujours un peu plus la péridurale, car j’avais peur qu’elle fasse elle aussi stagner la dilatation (j’comptais pas repousser encore un jour de plus, en fait…èh ouais… c’était l’week-end après !) J’ai donc encaissé, en serrant les dents quelques fois, mais avec les conneries qu’on était capable de s’raconter avec Jo, ça désamorçait un peu la pression…Jusqu’au moment où la sage-femme est venue pour me percer la poche des eaux…avec une pince diabolique qui a commencé à me faire grimper au fin fond du siège rien qu’en l’ayant aperçue ! D’un coup d’un seul, j’voulais la péridurale avant qu’elle m’approche avec cet engin, puis au final, elle avait raison, je n’l’ai pas sentie, mais là…à partir du moment où la poche fut percée, et la dose de perf’ augmentée…elle a eu raison d’me dire que j’devrais penser à demander c’te fameuse piqûre dans l'dos qui soulage, parce que la douleur allait monter crescendo. Mon seuil de tolérance allait vite pointer l’bout d’son nez ! Et elle ne s’est pas trompée !
Le temps que l’anesthésiste se pointe, procède à toutes les étapes de son protocole…il dut ne se passer qu’un quart d’heure…qui me parut une éternité… Les contractions m’ont contracté et ce, toute entière ! On aurait dit que j’étais en chambre froide tellement je tremblais de partout ! J’avais beau essayer de respirer calmement, rien à faire ! Comme quand on a froid, et qu’on se dit que le froid, c’est psycho…faut faire travailler le mental…Que dalle ! Les nerfs avaient le dessus ! Et quand il m’a envoyé la péridurale, j’ai même eu l’impression d’avoir des contractions dans toute la colonne, comme si j’prenais l’jus, et qu’la décharge montait par les vertèbres , alors que j’venais juste de tenter d’maitriser une contraction au niveau du ventre ! :/ Mais qu’est-ce que c’est qu’ce plan !?!
Puis, j’ai encore dû ressentir une ou deux contractions…mais quand j’ai vu l’graph du monito, avec les pointes qu’il venait de dessiner, j’me suis rendue compte que ça allait ‘ach’ment mieux ! =)
Décontraction…de nouveau je retrouvai le sourire, et pu de nouveau recommencer à blaguer avec ma cops. Jusqu’au moment où la jeune sage-femme entra dans la salle, me demanda de me tourner sur l’côté, puis une deuxième sage-femme, puis la gynéco de garde, qui débuta le discours concernant une éventuelle césarienne, car le bébé ne tiendrait pas cinq heures dans ces conditions. Elles ne savaient pas me dire ce qu’il se passait, étant donné que l’monito n’en montre pas autant qu’une échographie…mais la pitchounette était en souffrance, et je me rendais compte qu’à travers ce qu’elles étaient en train d’me raconter, elles tentaient de voir comment je prenais le truc. J’y avais déjà songer à la césarienne, même avant qu'on vienne me l'annoncer, et honnêtement, j'me disais que si c’était l’mieux pour tout l’monde, j’n'y verrai aucun inconvénient. M’en fiche, si c'n'est qu'par rapport à une balafre…"vous pourrez m'appeler Albator !" ;) J’râlerais bien juste un peu par rapport à l’accueil de ma grenouille contre moi, que je n’pourrai pas avoir ; possible que la copine aussi juste un peu de ne pas pouvoir assister à sa naissance, mais l’essentiel reste que la pitchoune arrive dans de bonnes conditions ! Alors hop ! C’est parti pour le labo boucherie ! ;)
En y allant, je parlais à l’anesthésiste en lui demandant si il allait me faire une rachianesthésie et il me répondit que non, puisque j’avais une péridurale, c’était juste les composants qui changeaient, en étant un peu plus forts… ( ?! )
« Mais là, je sens encore mes jambes…j’les sentirai encore ? »
« Oui…vous allez toujours sentir vos jambes »
« Ah. M’enfin, l’essentiel, c’est que je n’vous sente pas me découper…( ! ) »
« Mais vous allez sentir qu’on vous découpe, mais ce sera sans la douleur »
[ ?! ]
"...Dr House ?!...sors de ce corps !" o_O
Là, ce fut un truc incompatible…indissociable, pour moi : le découpage sans douleur ( ? ! ) M’enfin, s’il le dit…j’imagine bien que je n’sentirai rien. « Allez, Delf : on y croit ! »
En fait, que j’vous rassure : je n’ai rien ressenti niveau douleur…mais pendant toute l’opération, les nerfs, le stress...la fatigue jouant probablement aussi, d’puis ces 2 jours éprouvants, j’ai encore tremblé de tout mon corps, jusqu’aux dents qui claquaient…rien à faire : impossible à contrôler ! Je n’attendais qu’une chose, c’était d’entendre les premiers cris d’ma grenouille, d’savoir que tout allait bien pour elle. Et j’ai reçu ce cadeau !
Le 31 mars 2011, à 18h22 notre petite Madilou est née ! Une des sage-femme est venue me la présenter, toute emmitouflée, j’ai pu voir sa tite trombine, lui dire quelques mots d’amour, même lui faire quelques bisouilles… Moment presqu’irréel, tellement rêvé ! J’ai eu du mal à réaliser, mais c’est fou comme je prends conscience du merveilleux cadeau qu’elle représente… ! Comme elle m’est précieuse. J’en ai les larmes aux yeux tellement c’est beau, tellement c’est fort !
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